Les évènements à venir


Journées Itinérantes des Francophones d'Éthique et de Soins de Santé (JIFESS)


XXIVèmes JIFESS – Montpellier, Maison de l’Hospitalisation privée de Castelnau-le-Lez

REPENSER CE QUI HUMANISE NOS PRATIQUES DE SOIN

Vers un horizon éthiquement désirable

À l’occasion des 15 ans du GEFERS

ATTENTION: Les inscriptions au colloque rencontrant un succès plus important que prévu, l’amphi des séances plénières ne disposera pas des capacités suffisantes pour accueillir tout le monde.

Pour les inscriptions réalisées en ligne à compter du 25 juillet 2024, les séances plénières seront suivies en retransmission vidéo dans une salle située à côté de l’amphi.

 

Quinze ans après la fondation du GEFERS et dans un contexte que l’on s’accorde à qualifier de troublé voire de compliqué, nous souhaitons consacrer cette vingt-quatrième édition des JIFESS à (re)penser et à (re)poser les fondements – ou les racines – humanistes des métiers de la santé et du social. Le terme humaniste est utilisé ici en son sens le plus général – pour ne pas dire le plus simple et profond – mais également le plus exigeant : chercher à faire émerger l’humanité d’autrui afin « que l’autre soit et qu’il soit autre »[1].

En effet, le soin, en tant qu’attention particulière portée à la personne, à son entourage et à la situation qui est la leur, fait appel à la fois à des convictions, à une réflexion permanente ainsi qu’à une vigilance individuelle et d’équipe, qui orientent les pratiques en vue de les humaniser. Il s’agit, de la sorte, d’essayer de les préserver du risque de la banalisation qui conduit à négliger l’humanité même des personnes concernées : bénéficiaires, familles, professionnels, bénévoles ou stagiaires.

Ces XXIVèmes JIFESS, rappelleront que les pratiques de soin sont à la fois institutionnelles et personnelles et qu’elles dépendent tant de principes généraux que des conditions concrètes en situations. La qualité éthique de ces pratiques – pour les bénéficiaires, pour leurs proches et pour les professionnels – n’a rien d’automatique et ne tient pas uniquement aux procédures.

Alors que nos systèmes affrontent des défis inédits (organisation et conditions de travail, financement, problèmes de recrutement, motivation, etc.), il est urgent de repenser ce qui fait de notre travail une pratique humanisante, juste, digne, pour chaque partie prenante.

Face à ces enjeux aussi bien structurels que conjoncturels, il nous faut à la fois penser et inventer… sous le large horizon de nos sociétés en mutation. Cette réflexivité se présente plus que jamais comme une responsabilité citoyenne qui nous concerne chacune et chacun.

Ce colloque permettra d’échanger des savoirs et des expériences issus notamment de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse et du Québec.

Il se déroulera durant deux Journées dans les locaux de l’Association Éducative pour l’Hospitalisation Privée à Castelnau le Lez, à proximité immédiate de Montpellier.

Ces Journées conjuguent des séances plénières, des séances parallèles en groupes plus restreints et des tables rondes. Une présentation de contributions sur posters y est proposée en permanence.

Un moment festif à l’issue de la première journée y sera également organisé.

 

[1] En référence à la pensée humaniste de François Varillon

Montpellier, Maison de l'Hospitalisation privée de Castelnau-le-Lez

21 et 22 novembre 2024

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Former aux métiers de la santé et du social

Quels talents pour les formateurs et les tuteurs de demain?

 

Si les formations aux métiers de la santé et du social font depuis fort longtemps l’objet de réflexions, de préoccupations, d’évolutions et de règlementations, force est de constater que se pose aujourd’hui plus qu’hier, la question du sens de ces métiers. Et donc, de leur adéquation en regard des besoins et attentes de la population. En regard, également, des caractéristiques – nouvelles ou non – des apprenantes et des apprenants, ainsi que de celles et ceux qui ont choisi de consacrer à la formation tout ou partie de leur activité professionnelle.

C’est ainsi que ce que l’on désigne par l’expression « sociétés liquides » nous invite à prendre en compte que les formations aux métiers de la santé et du social s’inscrivent dans de nouveaux contextes, confrontent à de nouveaux défis et obligent à ’identifier de nouvelles perspectives.

En effet, à la suite de Z. Bauman[1], dès la fin des années 1990, nos sociétés ont été décrites comme « liquides » pour signifier que pour beaucoup d’entre nous – nous-même, nos collègues et nos étudiants -, les identités, les engagements, les appartenances, les projets, etc. sont devenus flottants, incertains, fragiles.

Comment renouveler nos méthodes pédagogiques dans ce contexte, et comment réidentifier les valeurs qui inspirent ces missions de formation aux métiers de la santé et du social ? Comment donner un sens nouveau capable de réanimer la motivation de toutes et tous, professionnels et étudiants ? En ciblant systématiquement quelques éléments majeurs de cette situation socio-pédagogique, nos Journées d’étude devraient parvenir à proposer des pistes, à ouvrir des chemins qui ne seront pas purement pratiques et techniques mais qui engageront les sens les plus profonds de l’existence.

Quelques interrogations générales peuvent orienter le contenu de ces XXVèmes JIFESS et inspirer les propositions qui pourront être soumises en réponse à l’appel international à communications :

  • Quelle orientation spécifique souhaite-t-on donner à ces différentes formations aux métiers de la santé et du social, à leurs contenus et à leurs modalités d’organisation ?
  • Quel fondement humaniste commun pourrait les caractériser et les réunir ?
  • Comment les faire évoluer vers une pluriprofessionnalité plus effective en vue d’un travail ultérieur en équipe et en réseau plus aisé et moins confronté aux risques de replis disciplinaires ?
  • Quelles seront en conséquence les compétences attendues des enseignants-formateurs ainsi que des tuteurs, et comment les former et les préparer à cette fonction formative et à s’y révéler talentueux et reconnus pour leur autorité pédagogique ?
  • Quelles seront les caractéristiques des lieux de stages et du climat éthique qui les imprègne afin de les rendre propices à la découverte et à la compréhension des pratiques ainsi qu’à l’élévation de l’esprit des stagiaires ?

[1] Cf. notamment Z. Bauman, Liquid Modernity, Polity Press, 2000.

Les Sables d'Olonne, France

22 et 23 mai 2025

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Les évènements passés



XXIIIèmes JIFESS – Aula Magna, Louvain-la-Neuve Université

LE CHOIX DES LIEUX DE VIE DES PERSONNES ÂGÉES

Quel projet de vie vous fait envie?

 

Par définition, tous les êtres vivants ont besoin d’un environnement favorable à leur bien-être et à leur développement. Les êtres humains, quant à eux, ont besoin d’un lieu où ils sont accueillis, qu’ils peuvent habiter et qu’ils peuvent investir de toutes les manières – depuis la couleur des murs jusqu’au style de leur mobilier. C’est vrai depuis toujours et dans toutes les cultures sédentaires ou nomades. Désormais, dans nos sociétés, la question se pose de manière inédite pour les personnes devenues très âgées et de grande dépendance. Les contextes familiaux et sociaux traditionnels ont quasi disparu, en particulier dans les milieux urbains et au sein des familles où chaque adulte exerce un travail au-dehors. Des institutions publiques et privées doivent prendre le relais et les choses semblent jouées, comme si cela allait de soi… Fatalité, destin ou moindre mal ?

Depuis quelques années cependant, et sous l’impulsion spécifique d’une culture des droits du patient et de la personne âgée, le scrupule s’est changé en protestation : chaque personne doit pouvoir exercer son droit de choisir « sa vie », c’est-à-dire les conditions concrètes où elle aura à exister, avec ou sans maladie, en étant isolée ou pas, à son domicile, chez un proche ou dans une institution qu’elle aura choisie.

On peut rêver d’une société idéale où de tels choix seraient possibles. Encore faudrait-il que la personne soit en mesure  de faire correspondre ses moyens, ses capacités, ses besoins, ses envies et la réalité autour d’elle avec les possibilités d’un environnement donné.

Une fois encore, ces deux Journées d’étude, loin de prôner vainement un idéal qui n’existe qu’au conditionnel, s’attacheront à une éthique de la responsabilité : à quelles conditions, avec quels moyens et quelles méthodes, doit-on et peut-on répondre aux attentes légitimes des personnes qui doivent choisir un lieu de vie ?

Pour ce faire, diverses questions doivent être abordées qui constitueront différents axes d’une politique éclairée, ambitieuse, réaliste, humainement généreuse de santé publique et de bien-être appliquée à ces personnes.

Nous retiendrons ici six axes constitutifs d’une telle politique :

Un premier axe concerne la reconnaissance que nos sociétés accordent aux personnes âgées : quelle place et quel rôle ? Comment soutenir leur autonomie au quotidien ? Comment prendre en juste compte l’avis de la personne concernée mais qui est peut-être incapable de voir sa situation effective ? Comment formaliser, sur le plan juridique cet avis ? Comment faire médiation dans les désaccords et arbitrer les conflits entre l’aîné et les parties prenantes d’une famille à propos du choix du lieu de vie de celui-ci?

Un deuxième axe concerne l’option privilégiée (ou pas) du maintien à domicile dans la qualité de vie, la sécurité et la dignité : quels services devons-nous améliorer et inventer pour cela ? Comment assurer une transition quand le transfert en institution s’impose (pour un séjour temporaire ou définitif) ?

Un troisième axe vise la dimension intergénérationnelle quel que soit le lieu de vie choisi. Tout comme on ne saurait être jeune, adulte ou vieux « tout seul », comment favoriser des liens sociaux qui donnent à chacun la possibilité d’être avec d’autres de tous les âges ?

Un quatrième axe a trait à l’ensemble des processus psycho-médico-sociaux qui concernent la personne âgée : comment développer une culture de l’anticipation et de la continuité d’une histoire de vie pour en finir avec les situations « au pied du mur » ? Comment intégrer cette dimension prospective dans la pratique de médecines tant générales que spécialisées ainsi que de médecines alternatives peut-être moins conventionnelles ?

Un cinquième axe implique spécifiquement le secteur de l’hébergement : comment allier durabilité tant économique qu’écologique et éthique des institutions ? Quelles innovations faut-il développer au quotidien pour améliorer la qualité de vie et d’envie des résidents (ou des habitants) et du personnel ? Quelle part consacrer à une architecture non seulement fonctionnelle mais qui « fait lieu où il fait bon vivre » ?

Le sixième axe se préoccupe de l’habitat privé des personnes âgées. Comment y assurer une viabilité fonctionnelle et sécurisée grâce à des aménagements matériels ergonomiques et architecturaux adaptés ? Comment y favoriser une « joie de vivre singulière » conforme au désir de chacune et chacun en ayant recours à des moyens appropriés et qui ne seraient perçus comme envahissants ? Et comment, à l’occasion de ce « maintien à domicile », proposer et organiser une offre de services, de soins – y compris de santé mentale -, d’activités et de soutiens à la fois efficaces, économiquement et éthiquement responsables tant pour les personnes âgées que pour les professionnels engagés ?

Tout ceci exige beaucoup de créativité et de capacité d’initiative de la part de chacun : il s’agit de décloisonner les acteurs et les modes d’intervention, en sorte de garantir une authentique « continuité » de l’accompagnement. Les outils digitaux sont appelés à jouer un rôle important s’ils restent au service de la proximité entre les personnes.

On voit combien le développement de ces six axes nous conduit à constater que « cela ne va pas de soi »… Là n’est pas le plus important, c’est de penser, de chercher, de créer, d’expérimenter, d’innover, d’évaluer dont il est ici question afin de progresser vers un horizon pertinent pour les personnes âgées et les professionnels ainsi qu’éthiquement désirable pour chacune et chacun.

Organisées à partir du présent appel international à communications, ces Journées conjuguent des séances plénières, des séances parallèles en groupes plus restreints ainsi que des tables rondes.

Une présentation de contributions sur posters y est proposée en permanence. Ce colloque francophone permettra de la sorte d’échanger des savoirs et des expériences issus de Belgique, de France, du Luxembourg, du Canada et de Suisse.

Ces XXIIIèmes JIFESS se dérouleront à l’Aula Magna au cœur de la ville universitaire et estudiantine internationalement connue de Louvain-la-Neuve (UCLouvain) en Belgique.

Un moment festif à l’issue de la première journée y sera également organisé.

Le Comité scientifique et d’organisation

Aula Magna, Louvain-la-Neuve Université, Belgique

23 et 24 mai 2024

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XXIIèmes JIFESS – Le Mans (Université)

Inclusion, exclusion et vulnérabilités sociales

Quelle éthique pour un juste accompagnement?

La volonté du GEFERS est de contribuer par ses différentes actions à une éthique concrète qui imprègne les rapports humains du quotidien, professionnels ou non. Cette visée nous incite à la réflexion, tant individuelle que collective, sur nos manières d’être au monde et d’y mener notre existence en se montrant attentifs à l’humanité des humains que l’on côtoie et en étant soucieux de ne pas les blesser dans leur dignité. Une telle éthique, précisément car elle se veut concrète, nous oblige et interpelle notre sens du bien commun. Elle nous rappelle, au fond, que l’éthique nous concerne tous dans tout.

 

Elle se traduit par une attention particulière et bienveillante portée à autrui. À un enfant, une femme, un homme, plus simplement à une personne qui se sent, de la sorte, digne d’intérêt et perçoit qu’elle existe dans nos manières d’être, de faire, de regarder, de nous exprimer. Dans la façon que nous avons de nous vouloir authentiquement et délicatement présents à elle quels que soient sa condition, son état, ses caractéristiques, les sentiments qui surgissent, l’animent et nous animent. Ne soyons pas naïfs au risque de réduire cette affirmation à une simple déclaration d’intention ! Il nous faut ainsi constater qu’une telle éthique est exigeante, qu’elle ne va pas de soi, qu’elle nous met à l’épreuve et requiert, dès lors, pour qui que ce soit, une vigilance, un effort et de la persévérance… Un effort, néanmoins, accessible à chacune et chacun dès lors que l’on porte individuellement et collectivement la conviction de sa valeur ajoutée pour les rapports humains, que l’on prend conscience de ce que l’on pourrait – ou aurait pu – faire autrement. Notre vigilance, notre effort et notre persévérance pour une éthique concrète peuvent de la sorte être guidés en s’interrogeant : Moi, de la place qui est la mienne, comment puis-je contribuer à des rapports humains bons et bienfaisants ?

 

C’est pour éclairer et affiner cette prise de conscience, c’est pour soutenir et nourrir cet effort, en particulier dans les métiers de l’aide, de l’accompagnement et des soins ainsi que des formations qui y conduisent, c’est pour révéler la beauté, les exigences et la valeur ajoutée pour l’humanité de telles pratiques professionnelles, que les JIFESS du Mans seront consacrées aux thèmes complexes et intriqués des vulnérabilités (en particulier économiques, culturelles et sociales), de l’inclusion et de l’exclusion, telles qu’on peut les analyser dans le domaine de la santé en général et des organisations concrètes.

 

C’est en pensant justement à tout ce qui est déjà bien difficile à vivre du fait de la maladie, de la dépendance, de l’altération de l’autonomie, de la précarité, des limitations de toutes sortes dans un échange fluide au monde et à l’humanité et qui nous concernent tous, que nous réfléchirons durant ces Journées à des initiatives et des projets concrets qui aideront chacun, qui se sent parfois si démuni, à se sentir exister comme personne et comme citoyen à part entière. Nous chercherons à identifier les justes manières de l’accompagner dans un profond souci de sa dignité et animé de la sincérité de la relation qui se noue.

 

Ce colloque permettra d’échanger des savoirs et des expériences issus notamment de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse et du Québec.

 

Il se déroulera durant deux Journées dans les locaux de l’Université et de l’accueillante ville médiévale et sportive du Mans.

 

Ces Journées conjuguent des séances plénières, des séances parallèles en groupes plus restreints et des tables rondes. Une présentation de contributions sur posters y est proposée en permanence.

 

Un moment festif à l’issue de la première journée y sera également organisé dans les Salons du célèbre Circuit automobile des 24h du Mans.

 

Les séances parallèles ainsi que la présentation sur posters seront organisées à partir du présent appel international à communications qui a pour objectif de permettre aux professionnels des différents métiers de la santé, du médico-social, du social, du pédagogique et de l’éducatif, ainsi qu’aux chercheurs et aux étudiants de présenter :

  • Leurs travaux,
  • Leurs réflexions individuelles ou d’équipes,
  • Leurs expériences et les enseignements qu’ils en tirent,
  • Leurs recherches en cours ou en projet.

Le Mans, Université

19 et 20 octobre 2023

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Journée d’étude organisée par GEFERS Association – Tours (UFR de médecine)

L’accompagnement des proches aidants

Quelles perspectives éthiques?

Tours, UFR de médecine

22 mars 2024

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XIXèmes JIFESS – ANNECY (Centre Hospitalier)

L’invisible et les invisibles du soin

Penser et révéler la valeur éthique profonde des pratiques soignantes

Après avoir consacré les JIFESS de Bordeaux en novembre 2019 à la nécessité de « révéler la noblesse et la beauté de l’aide et des soins aux personnes âgée », il nous apparaît aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre en avant « l’invisible et les invisibles du soin » afin de « penser et révéler la valeur éthique profonde des différentes formes de pratiques soignantes ».

 

Si tout le monde connaît la formule de Saint-Exupéry : l’essentiel est invisible pour les yeux… rappelons-nous que cette idée profondément philosophique malgré sa couleur un peu sentimentale, remonte aux sources de la pensée occidentale : Platon soutenait que la réalité vraie n’est pas sous nos yeux, mais dans le ciel des Idées. L’essence des choses, l’essentiel donc, ne se donne pas ni à voir ni à sentir. Nous n’avons sous les yeux ou sous les doigts que des images troubles et déformées. Il nous faut sortir de la caverne pour contempler la réalité authentique. Mais que signifie ce vieux récit pour nous aujourd’hui ? La crise sanitaire nous a-t-elle fait sortir de la caverne ?

 

Ce qui était au centre des regards et qui semblait le plus important a été tout à coup refoulé en périphérie. Et des choses habituellement dans l’ombre, tout à coup, sont apparues. La crise a renouvelé le regard. Elle a fait voir l’invisible, et surtout elle a fait apparaître les « invisibles », toutes ces personnes qui soutiennent la vie au quotidien en étant confinées dans des activités peu valorisées – peut-être même des « sales boulots ». Elle nous a fait voir d’autres invisibles encore, des femmes et des hommes pas du tout en rupture sociale, mais dont la fonction ne recevait pas l’attention qui lui est due : l’ensemble des professionnels dans les métiers du soin.

 

Et puis, ces pratiques si diverses du soin (de santé, social, pédagogique, organisationnel, etc.) ont manifesté leur extraordinaire complexité – l’attention extrême qu’elles demandent, le soin dont a besoin le soin pour être humanisant…

 

Ces journées nous permettront de décrire et de célébrer les mystères ou les secrets de ces pratiques, dont l’apparence extérieure, tantôt très technique tantôt beaucoup moins, dissimule l’essentiel, justement : le sens de l’humain.

 

L’appel international à communications qui vous permet de présenter vos travaux, expériences et réflexions sera disponible sur le site du GEFERS dès le 1er novembre 2021.

 

Annecy

02 et 03 juin 2022

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XVIèmes JIFESS

L’éthique et le travail des soins

Quels modèles organisationnels ?
Quels défis individuels et collectifs ?
Quelles orientations souhaitables ?

Le travail des soins est inscrit depuis les débuts de l’humanité comme une relation entre des personnes qui se reconnaissent, se font confiance et où l’une s’en remet véritablement aux « bons soins » de l’autre. Malgré l’évolution extraordinaire des méthodes et des technologies, rien de fondamental n’a changé. Le soin est une affaire entre personnes humaines. Une « affaire » qui fait appel à une qualité de relation elle-même ancrée dans la considération que l’on a pour l’humanité d’autrui et la sensibilité dont on fait preuve face à ce qu’il y a à vivre.

Si de nos jours et dans nos sociétés, on répète à raison que le travail est en crise, on peut sans aucun doute soutenir que les professions de santé connaissent les mêmes défis et les mêmes grandes évolutions que le travail en général, depuis les problèmes de financement, de rentabilité, jusqu’aux questions de motivations individuelles. Et pourtant, une immense différence nous paraît distinguer et spécifier le domaine des soins : alors que le travail est de moins en moins consacré à la transformation d’une matière naturelle et peut paraître de plus en plus abstrait ou intellectuel, y compris dans les métiers encore dits manuels, la pratique quotidienne des soins procède d’une oeuvre tant technoscientifique qu’humaine qui la rend à chaque fois singulière.

Il faut reconnaître que les soins ont été sous-estimés en tant que travail – avec l’art du singulier qui les caractérise -, sans doute parce que l’éthique a trop longtemps idéalisé les choses. De son côté, la science a cru pouvoir contrôler l’ensemble des activités et particulièrement la qualité de celles-ci. Fort heureusement celles et ceux qui participent aux mouvements d’analyse du care, autant que celles et ceux qui oeuvrent – telles certaines associations de malades et la démarche du « partenariat patient » -, pour la mise en lumière de la distinction entre la qualité des soins et la qualité du soin et, par là, de la nécessité de prendre soin de l’être humain au-delà des actes et des soins qu’il requiert, ont énergiquement entamé cette reconnaissance sociologique mais également psychologique et morale du travail.

Une éthique du travail des soins permet de considérer les soignants comme des « travailleurs » qui produisent, jour après jour, autant d’oeuvres singulières. Des travailleurs dont il faut baliser les droits et les devoirs, à qui il faut assurer des conditions de travail justes et soutenables – quitte à prendre le risque de souligner à la fois la vulnérabilité et la responsabilité spécifiques de ces travailleurs.

C’est pour cette raison que nous organisons ces XVIes JIFESS sur ce thème car il nous apparaît qu’il est temps aujourd’hui, pour la nature même des soins proposés à la population et pour la qualité même des conditions de travail des différents intervenants, de développer une éthique en mesure de réguler les organisations et les processus de soins dont la dimension économique sera de moins en moins refoulée.

Bruxelles

09 et 10 septembre 2021

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XXèmes JIFESS – AVIGNON (Palais des Papes)

Le questionnement éthique face au refus d’aide et de soins

Comment proposer une juste présence? – Quelles réflexions d’équipe? – Quelles organisations aidantes et apaisantes? – Quel accompagnement des professionnels?

L’exercice des différents métiers de la relation à l’humain qui poursuivent le but d’apporter de l’aide ou de prodiguer des soins confronte régulièrement les professionnels au refus des personnes concernées.

 

Comment interpréter ce refus ? Est-ce le signe d’une incompréhension, d’une peur, d’une méfiance voire d’une défiance ? Est-ce une façon de rappeler ou d’affirmer sa présence face à un comportement ressenti comme autoritaire ? Est-ce une manière d’essayer d’exister et de vouloir garder le contrôle de sa vie alors que l’on se sent diminué ou impuissant et que l’on ne perçoit aucun horizon motivant, réjouissant ? Est-ce le rejet des efforts qui s’imposent ou que l’on impose et qui sont perçus comme inappropriés ou insensés ? Est-ce l’expression d’une lassitude de vivre face à une existence dont les conditions et les contraintes apparaissent comme trop lourdes à porter voire inaccessibles ou injustifiées ?

 

Autant d’interrogations et bien d’autres qui mettent les professionnels face à des dilemmes qui les conduisent à se sentir tiraillés entre leur volonté d’aider, de soulager, d’apaiser et la réalité complexe et singulière des situations humaines au sein desquelles ils interviennent et qu’ils veulent respecter.

 

L’éthique en tant que visée du bien dans l’aide apportée, dans les soins prodigués, met les professionnels à rude épreuve dans leur quête d’un juste soin, d’une juste présence, d’un juste accompagnement. La pertinence de leurs actions se trouve ainsi soumise à leur compréhension de ce qui se vit et s’agite intérieurement dans chacune de ces situations. Une pertinence qui fait appel à la nature de leur questionnement et à la qualité de leurs réflexions tant individuelles que d’équipe mais qui interpelle, également, leurs modalités et moyens d’actions autant que leurs formations.

 

Le contenu du colloque a pour objectif de nourrir la réflexion et de partager des expériences et travaux de recherche en vue d’éclairer les professionnels face au refus d’aide et de soins, en sorte de les aider à identifier des voies d’actions et des manières d’être et de faire porteuses de sens et respectueuses des personnes. Il permettra, également, de repérer les caractéristiques d’une organisation aidante et apaisante propice à faciliter et à soutenir des pratiques pertinentes. Il contribuera, enfin, à identifier des modalités innovantes de formation et d’accompagnement des professionnels.

 

Ces deux journées s’adressent aux professionnels et bénévoles de l’ensemble du système de soins, du social et de l’action médico-sociale ainsi qu’aux enseignants et chercheurs en ces domaines. Elles se dérouleront dans le cadre historique et prestigieux du Palais des Papes situé au cœur de la ville d’Avignon.

 

Les journées conjugueront des séances plénières ainsi que des séances parallèles et des ateliers en groupes plus restreints favorables aux échanges, au débat et à l’ouverture aux expériences et travaux issus de différents pays.

 

Une soirée festive sera proposée à l’issue du premier jour.

 

Nous espérons vous y rencontrer nombreux, dans un esprit de découvertes, d’échanges et de convivialité.

Avignon, Palais des Papes

20 et 21 octobre 2022

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XVIIIèmes JIFESS

Les premières leçons d’une pandémie

Quels regards éthiques sur l’attractivité des formations en santé et sur l’apprentissage en stage ?

Dans le cadre des XVIIIes Journées Itinérantes Francophones d’éthique des Soins de Santé (JIFESS), le GEFERS organise un 5e Colloque international francophone centré sur les questions éthiques que soulèvent la pédagogie au sein des différentes structures de formation aux métiers de la santé ainsi que le déroulement des stages dans les milieux professionnels.

La crise sanitaire que nous traversons constitue une mise à l’épreuve décisive de l’ensemble de nos sociétés. Mise en cause des comportements individuels et collectifs dans la vie quotidienne ; mise en cause des systèmes et des organisations de la santé ; mise en cause des politiques publiques en leur capacité d’anticipation et de gestion, etc.

La crise met également une pression très forte sur les organisations d’enseignement et de formation. Alors que les professionnels de la formation aux métiers de la santé, mais également les tuteurs, les soignants ainsi que les apprenants s’interrogent depuis plusieurs années sur le sens et les conditions de leur travail et de leurs différentes formes d’apprentissage, la situation actuelle aiguise encore le questionnement : il est temps de dresser un bilan, de tirer quelques leçons et d’ouvrir quelques perspectives.

À la lumière des événements que nous vivons depuis février 2020, il s’agit par ces nouvelles Journées dédiées à l’Éthique de la pédagogie et de la formation d’interroger quelques faits et d’en tirer quelques enseignements, toujours en rapport avec une éthique du respect, de la dignité et du bien-être de toutes les personnes.

Durant ces XVIIIes JIFESS, nous aurons ainsi l’occasion :

  • de constater l’état des lieux (pédagogiques et professionnels) au sens le plus général : professionnels, apprenants, organisations et soins tant en ville qu’hospitaliers (manque de personnel, de moyens, confusions, incertitudes, récupérations idéologiques en tous genres, etc.) et en particulier l’état des choses avant même l’apparition de la pandémie (problèmes structurels) ;
  • d’interroger et de chercher à comprendre les motivations, l’attractivité et les possibilités d’encouragement (incentives) des personnes en formation ;
  • d’imaginer des pistes de réponses aux défis : corrections de politique, de stratégie, de méthodes pédagogiques, solutions, etc.

Une fois de plus, notre réflexion sera nourrie d’un dialogue étroit entre les différentes parties prenantes, dans les divers lieux où se réalise au jour le jour la formation aux divers métiers de la santé.

Les Sables d'Olonne

11 et 12 octobre 2021

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XXIèmes JIFESS – Les Sables d’Olonne (Palais des congrès « Les Atlantes »)

Réenchanter la formation et la pédagogie aux métiers de la santé

Un enjeu de société et un défi éthique

 

Si l’on évoque fréquemment les difficultés de recrutement et de fidélisation des professionnels de la santé et si l’on interroge tout aussi fréquemment la pertinence tant des programmes de formation que des méthodes pédagogiques employées, il nous a semblé important, en misant sur les effets bénéfiques et durables de la formation, de questionner les fondamentaux et les liens qui unissent projets et motivations professionnels d’une part, et contenus et méthodes de formation d’autre part.

Il s’agit, de la sorte, d’oser regarder au-delà des réalités actuelles et de s’en détacher quelque peu afin d’entamer ensemble – dans une perspective éthique – un exercice d’audace et de créativité, susceptible de contribuer à réenchanter la formation et la pédagogie aux métiers de la santé, sans oublier, vu les liens étroits qui les relient, les métiers du travail éducatif et social.

Réenchanter, c’est vouloir « (en)chanter » à nouveau et autrement pour en éprouver, grâce à une nouvelle mélodie et à de nouvelles paroles, plus de joie. C’est chercher à régénérer le sens et en éprouver du plaisir. C’est se dire : « au nom de notre responsabilité sociale et de notre engagement professionnel, nous pouvons, nous devons agir pour faire autrement, car nous avons une vision, une ambition et un désir d’évolution pour que demain soit plus réjouissant ».

Réenchanter, c’est oser l’utopie créatrice, celle qui permet de « regarder vers les étoiles » pour éclairer et dessiner les pourtours d’un futur désirable, tout en « gardant les pieds sur terre » afin de ne pas perdre le sens de la réalité…

À l’occasion de ces XXIe Journées dédiées pour la sixième fois à l’éthique de la pédagogie et de la formation, nous vous proposons d’ensemble penser et partager nos réflexions et expériences, nos recherches, nos suggestions, voire nos convictions en vue de contribuer à réenchanter :

  • Les programmes et référentiels de formation et leur temporalité pour une juste appropriation des savoirs et des techniques, et aussi pour un éveil à la conscience morale et aux exigences éthiques de l’exercice des métiers auxquels ils préparent ;
  • Les projets pédagogiques et la place qu’on y accorde aux cheminements intérieurs, à la patience et à l’accompagnement que de tels cheminements requièrent malgré la place donnée à la formation de grands groupes d’étudiants et d’élèves ;
  • Les conditions d’accès aux formations et l’aide à la mise à niveau, sinon à l’acquisition, des fondamentaux intellectuels et éducationnels que ces formations nécessitent ;
  • Les modalités d’accompagnement des apprenants dans la découverte et l’appropriation des exigences associées à leur nouveau « métier d’étudiant » ;
  • Le goût pour la culture générale et la sensibilité aux arts pour une relation de soin humainement enrichie ;
  • Le rapport aux corps – le sien et celui d’autrui-, à la dépendance, à la sexualité, à la mort ;
  • Les modalités d’une interprofessionnalité et de passerelles entre les filières ;
  • La valeur et la qualité des stages en élaborant avec les services de pratique clinique de véritables projets pédagogiques accompagnés par des référents disponibles et formés ;
  • Et d’autres suggestions propices à dessiner et à alimenter un futur désirable…

Au fond, l’enjeu de société et le défi éthique ne sont-ils pas de réenchanter la formation afin que celle-ci s’inscrive dans une politique orientée par le sens du bien commun, au-delà des intérêts politiciens et des replis corporatistes ?

Ce colloque permettra d’échanger des réalités et des expériences issues notamment de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse et du Québec.

Il se déroulera durant deux Journées au bord de l’Océan dans le cadre accueillant – enchanteur – du Palais des Congrès des Sables d’Olonne en Vendée. Ces Journées conjuguent des séances plénières, des séances parallèles en groupes plus restreints et des tables rondes. Une présentation de contributions sur posters y est proposée en permanence.

Un moment festif à l’issue de la première journée y sera également organisé.

Les séances parallèles ainsi que la présentation sur posters seront organisées à partir d’un appel international à communications qui a pour objectif de permettre aux professionnels des différents métiers concernés ainsi qu’aux chercheurs et aux étudiants de présenter :

  • Leurs travaux ;
  • Leurs expériences et les enseignements propices à réenchanter les formations et les méthodes pédagogiques ;
  • Leurs recherches en cours ou en projet.

Les Sables d'Olonne, Palais des congrès "Les Atlantes"

11 et 12 mai 2023

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